Pédaler vers l’avenir avec détermination

Le moment est arrivé.

Après avoir eu à surmonter des blessures et de grands changements dans sa vie qui lui avaient laissé des sentiments de frustration et de découragement, Madi Wood a réalisé qu’elle devait faire quelque chose de différent.

Tout est devenu clair en un instant : elle voulait faire quelque chose de GRAND! Puis elle s’est demandé : parviendrait-elle, peut-être, à pédaler de Calgary jusqu’à Vancouver?!

Redécouvrir le bonheur

Madi a toujours accordé une grande importance au fait d’être active, et le sport représente une grande partie de son identité. Pendant ses études universitaires, il lui est devenu difficile de conserver un équilibre entre tout ce qu’elle avait à accomplir et, en conséquence, elle n’était plus aussi active qu’auparavant.

Elle s’est promis qu’elle allait de nouveau trouver le temps de faire de l’activité physique. Puis est venu l’hiver, et au cours d’une sortie en ski, elle a été victime d’un malheureux accident qui lui a laissé une blessure sérieuse – une déchirure du ligament croisé antérieur – et lui a imposé une convalescence de plusieurs mois.

À l’époque, la pandémie de COVID-19 commençait à peine à devenir plus sérieuse, et Madi a pris la décision de déménager de Vancouver à Calgary afin de traverser le confinement avec ses parents.

Une fois là-bas, elle a commencé à pédaler dehors puisque le cyclisme est une activité sans poids qui lui permettait de respecter la distanciation physique imposée par la situation de santé publique; ceci lui a permis de laisser guérir sa blessure, tout en la gardant physiquement active, comme elle se l’était promis.

À mesure qu’elle parcourait des distances de plus en plus ambitieuses, Madi remarquait que ses excursions la faisaient sentir particulièrement bien.

Alors elle a voulu pousser plus loin.

Une liste de lecture participative de 30 heures

Elle s’est munie d’une carte, a considéré les trajets possibles entre Calgary et Vancouver, puis a réalisé qu’elle allait pouvoir emprunter le Sentier Transcanadien pour une grande partie de son voyage.

Puis, elle a décidé que son expédition allait servir à quelque chose et qu’elle la ferait pour ses amis et pour les membres de sa famille; elle leur a demandé de lui fournir des suggestions de chansons pour bâtir une liste de lecture qu’elle pourrait écouter en chemin. Elle a amassé des fonds pour une bonne œuvre – plusieurs milliers de dollars pour un organisme en santé mentale.

Madi est partie de Calgary et a parcouru 650 km pendant son expédition, en grande partie sur le Sentier Transcanadien, puis est arrivée à Vancouver 6 jours plus tard, après avoir eu la chance de voir des ours noirs en chemin, sur le côté de la route.

Je me surprenais moi-même constamment

« Quand on se trouve seul sur la route, on est seul avec ses pensées, explique Madi. Je n’avais jamais eu la chance de passer du temps seule de façon significative. Cette expédition sur le Sentier Transcanadiena été l’occasion parfaite de réfléchir à la direction que je voulais donner à ma vie dans l’avenir. Ce temps que j’ai passé à vélo m’a permis de réfléchir. »

Alors qu’elle repense à son expérience, elle se remémore : « J’étais constamment surprise de constater que j’y arrivais! J’ai bien sûr dû me préparer de façon sérieuse pour l’aventure; apprendre comment entretenir un vélo, les besoins nutritionnels, les premiers soins et la planification d’itinéraire… et ces connaissances, je les conserverai toute ma vie. ».

Se réserver du temps à soi

Elle recommande à tous de passer du temps dehors au grand air pour profiter des espaces méditatifs et empreints de calme qu’on y trouve.

« Repérez un tronçon du Sentier Transcanadien dans votre région; vous aurez la surprise de constater à quel point on se sent bien quand on se trouve à l’extérieur », conclut Madi.