16 janvier, 2024

Le voyage à vélo en famille par excellence sur le Sentier Transcanadien

John and Donna Weston and their daughter Meimei in British Columbia

Pour John et Donna Weston et leur fille Meimei, l’idée de traverser la Colombie-Britannique à vélo a germé à la veille de la fin des études universitaires de Meimei sur la côte est et de son retour en Colombie-Britannique, où vit sa famille. « Nous nous sommes dit que ce serait bien de traverser le pays sur le Sentier Transcanadien, se souvient John. Nous avons décidé de commencer à y songer sérieusement et nous nous sommes d’abord demandé : quels vélos devrions-nous utiliser? Quel système de cartographie? De quoi aurions-nous besoin pour camper? »

John a effectué un voyage préliminaire avec un ami sur le Sentier Transcanadien, de Hope à Princeton, en Colombie-Britannique. Ils ont parcouru des tronçons détruits du Sentier, traversé des ravins, escaladé des falaises… bref, ce n’était pas un voyage pour les âmes sensibles. Quelques mois plus tard, alors que Meimei était en transition entre l’université et un programme de bourse de recherche, elle et ses parents se sont lancés dans une aventure familiale avec un plan plus clair. Chaque jour, deux d’entre eux faisaient du vélo et la troisième personne les suivait dans une camionnette. Le trio se retrouvait chaque soir et changeait de conducteur le lendemain.

Le pouvoir galvanisant des sentiers

John et Meimei Weston debout devant un panneau du Sentier Transcanadien

« Le plus drôle, c’est qu’aucun d’entre nous n’avait jamais fait de vélo sur des sentiers de gravier », explique John. Mais après une courbe d’apprentissage abrupte et l’aide d’amis et de cyclistes expérimentés sur des sentiers de gravier, ils ont commencé à mettre en place un plan.

Pour John, président de l’Institut canadien de la santé et de l’activité physique (CHFI), le choix du Sentier Transcanadien s’imposait. « Le concept du Sentier est vraiment génial et inspirant, déclare-t-il. L’idée que l’on puisse traverser le Canada à pied, à la course, en randonnée ou à vélo est absolument spectaculaire. » Le mandat du CHFI est de faire bouger les gens, d’améliorer leur santé mentale, physique et spirituelle grâce à l’activité physique. Or, ce voyage incarnait parfaitement la vision du CHFI.

Se faire de nouveaux amis et renforcer les liens familiaux sur le Sentier

Le point de vue de John Westons sur un vélo sur le sentier Transcanadien

John, Donna et Meimei sont partis de Vancouver pour un voyage de 16 jours qui les a menés dans de petites collectivités et de grandes villes, le long de tronçons bien connus du Sentier Transcanadien, comme le chemin de fer de Kettle Valley, et de tronçons moins connus, ainsi que dans des zones rurales.

Ce qui a marqué la famille Weston, ce n’est pas nécessairement d’avoir atteint ses objectifs ou d’avoir réalisé des records de vitesse. Ce sont plutôt les petits moments, comme la rencontre d’un ancien député de Prince George à un comptoir de crème glacée à Beaverdell, en Colombie-Britannique, ou l’ange du Sentier autoproclamé qu’elle a croisé et qui lui a offert du chocolat et de l’eau. « Ce sont des aventures uniques que l’on vit sur le Sentier Transcanadien, explique John. Des moments singuliers où votre sourire dépasse vos oreilles parce qu’un étranger vous témoigne sa générosité. »

En voyant les sacoches à vélo de la famille, les gens s’approchaient pour l’interroger sur son voyage, lui demander d’où elle venait et où elle allait. À Rock Creek, en Colombie-Britannique, un couple a posé des questions sur le voyage du trio et s’est ensuite promis de se lancer dans sa propre aventure sur le Sentier Transcanadien.

Un profond respect pour l’histoire de la région

« Le Sentier évoque des histoires de personnes courageuses qui ont fait de notre pays ce qu’il est aujourd’hui », explique Meimei. Près de Castlegar, elle a visité le Dukhobor Discovery Centre, intriguée par l’histoire de la collectivité. Après sa visite, elle n’a cessé de découvrir différents éléments de l’histoire de Dukhobor le long du Sentier. « Sur le Sentier, des panneaux présentent des histoires canadiennes uniques, des histoires que l’on n’apprend pas à l’école. La découverte de joyaux historiques a ravivé ma fierté nationale. »

Pendant que Meimei était au musée, John et Donna pédalaient sur le Sentier près du lac Christina. « Nous avons fait un détour à un moment donné, et lorsque nous sommes arrivés sur le Sentier, nous avons fait ce qui était naturel… nous avons pris à droite », raconte John. Le chemin les a menés le long d’anciennes gares ferroviaires et d’une ville fantôme appelée Coryell, sur le sentier Columbia. Ils ont été séduits par l’histoire et la beauté de la région d’une manière tout à fait inattendue. John et Donna étaient loin de se douter que leur virage à droite les menait en fait dans la mauvaise direction. Il les ramenait directement au lac Christina… 80 kilomètres plus loin. C’était 80 kilomètres dans la mauvaise direction, mais une journée riche en aventures.

Créer des liens et reconnaître les forces

« Lors d’un voyage comme celui-là, on rencontre des difficultés qui ne se présentent pas dans notre vie quotidienne, qu’il s’agisse d’un réchaud de camping cassé, alors qu’on n’a pas beaucoup de solutions pour se nourrir, de l’eau glacée d’un ruisseau comme seul moyen de se laver après huit heures de vélo, ou encore de la nécessité de monter le camp après une longue journée de vélo. Ces expériences ont mis en lumière nos forces et nos faiblesses, nous ont forcés à travailler en équipe et ont vraiment approfondi notre compréhension des autres et notre amour les uns pour les autres, raconte Meimei. Les aventures en plein air telles que celles rendues possibles par le Sentier Transcanadien sont extraordinaires à cet égard. »

Puiser dans ses réserves de force et de détermination

John et Donna Weston et leur fille Meimei, Colombie-Britannique, à vélo

Donna ajoute qu’un voyage de cette envergure s’accompagne inévitablement de défis. « Nous parlons beaucoup des choses que nous avons apprises et aimées. Mais parfois, on est simplement fatigué et la journée ne se déroule pas comme on l’aurait souhaité. » À un moment pendant le voyage, entre Kimberly et Fernie, Donna et Meimei se sont retrouvées sur une route forestière poussiéreuse et isolée. Elles ont traversé le même paysage pendant des heures, en ayant chaud et en avançant lentement. Des camions soulevaient des nuages de poussière sur leur passage. « C’était le point le plus bas de tout mon voyage », affirme Donna. Meimei raconte qu’après huit heures, sa mère était crevée. « Et je ne me sentais pas très bien non plus. Il m’a fallu toute ma volonté pour dire “Maman, ça fait partie du voyage”. »

« Ce n’est pas ce que je voulais entendre, poursuit Donna en riant. Mais finalement, nous avons fait une petite pause, puis nous nous sommes relevées et nous avons continué. » Les deux femmes sont remontées sur leurs vélos et ont passé la demi-heure suivante à rouler côte à côte, en parlant de tout ce dont elles étaient reconnaissantes. « Nous devions puiser loin et c’est ce que nous avons fait. Nous avons roulé encore deux heures, le soleil est apparu et nous débordions de reconnaissance. »

Le groupe s’est retrouvé dans une auberge à Fernie et a rapidement commencé à discuter avec les autres clients. La famille a parlé de ses expériences sur le Sentier et avec le CHFI, en plus de se faire de nouveaux amis. Après une soirée de détente avec du maïs soufflé dans la salle de cinéma de l’auberge, le groupe avait retrouvé son énergie et était prêt à repartir.

Le voyage de 16 jours de la famille Weston l’a menée de Hope, en Colombie-Britannique, à Canmore, en Alberta, en septembre. John, Donna et Meimei sont rentrés chez eux avec des souvenirs inoubliables, qu’il s’agisse de pédaler sur les ponts sur chevalets qui ponctuent les sentiers de Kettle Valley ou d’explorer la ville de Nelson, en Colombie-Britannique. « Nous nous souviendrons de ce voyage pour le reste de notre vie », soutient Donna.

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Pour en savoir plus sur le mandat du CHFI, qui consiste à faire bouger les gens partout au Canada, cliquez ici.

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