Un refuge dans la nature
Sur Le Grand Sentier, le photographer québécois se ressource et crée un legs pour la prochaine génération
Le photographe Math Sparks affirme que l’exploration du Sentier lui rappelle la fragilité de l’écosystème et la nécessité de le préserver.
Dans la famille de Math Sparks, l’amour du plein air s’est transmis de génération en génération. Math est un photographe paysagiste québécois qui habite un peu au sud de Montréal, pas très loin du Grand Sentier.
Il dit que la façon dont il enseigne à sa fille de sept ans à aimer la nature est aussi la façon dont ses parents lui ont appris à chérir l’air pur, les sensations fortes et le plaisir que procurent les activités de plein air au Canada.
« Cette histoire d’amour ne prendra sans doute jamais fin, dit-il. Dans ma famille, nous avons grandi avec les mêmes valeurs, celles de chérir le moment présent, d’aimer la nature et de passer du temps ensemble à l’extérieur. Le Canada est un beau grand pays diversifié, et j’espère que ma fille, si elle décide de fonder une famille, transmettra à ses enfants l’amour du Grand Sentier.
Le Grand Sentier est le plus long réseau de sentiers récréatifs du monde et il traverse tout le pays, du Yukon aux montagnes Rocheuses et jusqu’à l’océan Atlantique.
Symbole de l’ingéniosité canadienne jumelée à notre plus grande ressource naturelle, le Sentier offre des activités pour tous les goûts : randonnée pédestre, canotage, ski, vélo et plus encore, tant pour les experts que pour les débutants et les intermédiaires. Pour Math, en donnant l’occasion de profiter pleinement de notre environnement naturel, le Sentier permet d’apprécier la vie davantage.
« J’étais photographe médico-légal pour la police de Montréal et un jour, après être allé sur une scène de crime, j’ai commencé à souffrir du syndrome de stress post-traumatique », explique-t-il.
Pour surmonter ce qu’il avait vécu au travail, le naturaliste de 34 ans aimait faire du vélo sur le Sentier, près de la maison familiale à Chambly, du ski de fond entre Val-David et Sainte-Adèle, dans les Laurentides, et de la planche à pagaie à Labelle.
Les activités de plein air sont devenues son échappatoire. Le Grand Sentier est devenu un lieu où il pouvait renouer avec son humanité, où il trouvait équilibre et tranquillité d’esprit.
« J’en suis venu à profiter de la sérénité que me procure le fait d’être à l’extérieur pour me vider l’esprit », dit-il. Dès que je sors, je suis dans l’instant présent, et c’est inspirant pour moi de partager cela avec les gens que j’aime. »
L’amour de la nature engendre une tendance naturelle à protéger notre environnement. En plus du sentiment de renouveau que lui procurent les rivières, les chemins, les sommets et les ruisseaux du Grand Sentier, Math croit aussi fortement à la préservation de ces richesses.
Son legs familial consistera non seulement à enseigner à sa fille à faire de la planche à pagaie ou du ski de fond, mais aussi à lui expliquer pourquoi il est important de respecter notre environnement.
« Je crois que plus on passe de temps à l’extérieur, plus on comprend que l’être humain est intimement lié à la nature – l’écosystème est fragile et il est important que nous vivions tous en harmonie », ajoute-t-il.
« J’ai été élevé de la même façon que mon père l’a été, et c’est ainsi que j’élève ma fille aujourd’hui. Il y a de très beaux paysages dans ce pays, le long du Grand Sentier, et nous lui rendons hommage d’est en ouest et du nord au sud. Nous pourrions nous concentrer sur ce qui nous divise, mais le respect du Sentier est unificateur – c’est ce qui nous unit en tant que familles, en tant que Canadiens. »
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