Préparatifs du printemps 2019
Par Julie Chatelain et Simon Lacroix
Pendant les mois d’hiver, nous avons eu trois fois l’occasion de présenter notre promenade de 2018 dans les provinces maritimes: à Victoria, au Robinsons Outdoor Store, et deux fois à Ottawa – à notre salle communautaire et au magasin Bushtukah. Parler de notre sujet favori nous motive toujours pour notre prochaine aventure et, en 2019, nous allions traverser le Québec et l’Ontario sur le Sentier Transcanadien.
Nous prévoyions commencer en mai, marcher jusqu’au milieu de juillet, et prendre une pause pendant quelques semaines, puis reprendre en août et poursuivre jusque tard dans le mois d’octobre. De cette façon, nous espérions éviter les grandes chaleurs du mois de juillet. Ceux qui nous connaissent bien savent que cette pause ne signifie pas un arrêt complet; Simon a planifié un voyage à moto vers la côte ouest jusqu’au Yukon, pendant lequel Julie, satisfaite de ce plan, pourra relaxer sur le siège arrière de la moto (nommé Val) et admirer le paysage autour d’elle. De plus, nous avions prévu voyager avec des proches.
Simon a pris en main le travail de recherche pour cette prochaine étape de notre aventure et s’est servi de l’application du Sentier et de Google Maps. Nos recherches antérieures, sur les provinces maritimes, s’étaient avérées précieuses lorsque nous organisions nos arrêts pour nous réapprovisionner et quand nous voulions prendre un jour (zéro) de repos. Pendant que nous traversions les Maritimes, nous avons mis à jour nos données. Nous avons ajouté certains sites de camping sauvage et modifié les informations lorsque nous remarquions des divergences. Les fichiers de données sont disponibles sur notre site Internet, pour ceux qui sont intéressés à se mettre au défi sur ces parties du Sentier Transcanadien.
Pour la prochaine étape, notre approche allait être similaire. Les voyageurs à distance ont besoin de services particuliers. Nos données comprennent ce que nous estimons être utile et généralement près du Sentier (deux kilomètres). Après une longue journée de marche, la dernière chose dont nous avons besoin est d’avoir à marcher plus loin pour notre ravitaillement.
Qu’allions-nous faire différemment cette année? En 2018, nous avions choisi de marcher sur la plus grande partie du Sentier Transcanadien possible; lorsque nous rencontrions des sections navigables, nous trouvions des alternatives (généralement des routes) pour rejoindre le Sentier à pied. Nous avons parcouru beaucoup de routes. Certaines de ces routes étaient dangereuses, achalandées, très chaudes, et pénibles pour nos jambes et nos pieds. Durant notre prochaine saison de marche, nous envisagions faire des changements à cet égard.
Le Sentier Transcanadien a été conçu comme un sentier à usage mixte. En chemin, on trouvait des sentiers sauvages (nos favoris), des sentiers urbains, des routes et des sections navigables. Certaines de ces sections étaient praticables à pied, mais d’autres ne l’étaient pas. En regardant vers le Québec et l’Ontario, nous avons choisi de consciemment minimiser la marche sur les autoroutes achalandées, et nous prévoyions éviter certaines sections urbaines dans les grandes villes, où le camping et nos autres besoins courants étaient impossibles ou difficiles à satisfaire.
Le Sentier du nord du Québec, dans la région de Charlevoix, était un sentier sauvage semblable au sentier Fundy, au Nouveau-Brunswick. Nous avions hâte de parcourir cette section et nous planifiions de remiser notre chariot manuel de randonnée chez Andrée, la sœur de Simon, qui demeure dans la ville de Québec. Cela signifiait que nous aurions à transporter notre équipement dans nos sacs à dos pendant les premières semaines.
Notre équipement nous avait bien servi l’an dernier. Nos chemises à manches longues nous avaient offert une protection contre les insectes et la chaleur du soleil; la tente et l’équipement de couchage étaient convenables et ne changeraient pas; et notre poêle à bois Ohuhu était incroyable – même par temps humide, nous avons pu trouver des brindilles pour allumer un feu et cuisiner nos repas du soir! Nous avons acheté des matelas de couchage plus légers et changé notre bâche de pluie pour une bâche ultralégère dans le but de réduire le poids de nos sacs à dos.
La question que l’on se posait le plus souvent était: quelles chaussures porter? Des bottes ou des chaussures de sport? Nous passions beaucoup de temps à faire des recherches et à discuter de ce sujet. Nous avons essayé les deux options, et chacune présente ses avantages et ses inconvénients. Les bottes sont généralement lourdes et chaudes; choisir cette option exige d’aérer nos pieds lors des pauses tout au long de la journée pour minimiser le risque d’ampoules et de la maladie du pied des tranchées, causée par la transpiration. Mais les bottes fournissent un excellent soutien et une bonne traction sur les sentiers, et ont aussi tendance à durer plus longtemps avant de devoir être remplacées.
Les chaussures de sport sont légères et offrent un amorti plus coussiné. Elles permettent aux pieds de mieux respirer par temps chaud et ont généralement une bonne traction. Mais même lorsqu’elles sont de qualité, elles n’offrent pas un aussi bon support pour les pieds lorsque l’on doit porter une charge lourde dans un sac à dos ou tirer un chariot de randonnée. L’année dernière, nous avons constaté que nos chaussures de sport ont duré environ 800 kilomètres; passé ce cap, nous pouvions ressentir chaque roche sous le pied, et Simon a connu quelques douleurs à un pied en raison du manque de soutien. En outre, lorsque nos chaussures ont eu besoin d’être changées, nous nous trouvions dans de petites collectivités où le choix de chaussures était restreint. Pour cette saison, nous avions donc choisi de les remplacer par des bottes de randonnée au support moyen, mais cela avait nécessité plusieurs visites dans les boutiques de sport.
Au cours des dernières semaines, il y a eu un tas d’autres éléments à planifier et à préparer. Nous avons rassemblé notre équipement et vérifié son usure, puis planifié quelques caches de nourriture dans la région de Charlevoix. Notre routine de conditionnement physique pour l’hiver, c’était terminé.
Cette saison, nous allions être accompagnés de certaines amies et de membres de notre famille. Nous en étions ravis. Les dates et les sections avaient été choisies pour chacune de nos invitées, et nous anticipions leur compagnie avec impatience durant nos promenades.
On se verra peut-être le long du Sentier!
Vous nous trouverez sur le Sentier, à mettre un pied devant l’autre…
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