Explorer le sentier Salt Marsh avec un ornithologue de la région: Marty Zelenietz
Par Sheryl Dubois
Si les oiseaux sont ce qui a amené Marty Zelenietz sur le sentier Salt Marsh de Cole Harbour il y a plus de 15 ans, ce ne sont pas eux qui le retiennent ici.
Professeur d’anthropologie culturelle à la retraite et ornithologue amateur actif, Marty Zelenietz, docteur, affirme qu’il marche régulièrement sur une portion de 2 kilomètres du sentier Salt Marsh et qu’il est un habitué de son trajet complet de randonnée de 6,5 kilomètres.
«Les ornithologues marchent lentement, explique-t-il. Couvrir quatre kilomètres peut prendre une heure et demie à deux heures.»
On peut apercevoir Marty marcher sur le sentier Salt Marsh à toute période de l’année, recherchant, et parfois photographiant, des espèces d’oiseaux.
«En été, j’y vais de deux à trois fois par semaine; l’hiver, deux à trois fois par mois.»
Marty dit que ce sentier est en perpétuel changement.
«Aucune de mes promenades n’est pareille. Certains jours, je peux voir jusqu’à 15 ou 20 espèces d’oiseaux dans cette partie de la forêt.»
© Emma Dubois
Selon Marty, l’un des premiers chants d’oiseaux pour lesquels il faut tendre l’oreille sur le sentier Salt Marsh, c’est le grand pic; une espèce à la constitution très grande qui se nourrit de fourmis, et dont le cri d’appel donne l’impression qu’un rire fou s’échappe de sa cachette dans les arbres.
À tout moment de l’année, Marty observe des aigles chauves haut perchés dans les arbres, une grande variété de canards de mer comme les canards à duvet et les petits garrots, et, sur l’eau, des canards plongeurs comme les garrots d’Islande.
Plusieurs variétés d’oiseaux vont et viennent. Parulines, pinsons, bécasseaux et autres oiseaux migrateurs se déplacent sur tout le territoire de la Nouvelle-Écosse entre août et septembre. Il y a tant d’espèces qui s’arrêtent à Salt Marsh que la région a été désignée comme une «station migratoire». L’hiver, dit Marty, on peut voir des chevaliers semipalmés et des pluviers argentés; tandis que quand vient le printemps, on peut profiter des «couleurs que les oiseaux de mai et de juin apportent avec eux».
«On voit des moineaux et des mésanges et, occasionnellement, des faisans», poursuit Marty. On observe aussi d’autres espèces de la faune, y compris «des familles de visons, et une fois j’ai même vu un phoque traverser le sentier.»
«Parfois on sort et l’eau dévale sous les ponts, inondant les vasières. Mais à marée basse, les vasières s’étendent sur des acres et on peut voir les oiseaux de rivage qui viennent se nourrir de ce qui se trouve dans la vase, explique Marty. Ça devient un lieu de rassemblement.»
© Marty Zelenietz
Parmi les moments forts d’ornithologie de Marty: repérer des grands hérons par groupes de 20 ou 25. C’est en septembre qu’il les recherche.
«C’est une espèce fascinante à rencontrer; ils sont si majestueux.»
Marty recommande aussi de rechercher les grands chevaliers, qui sont amusants à observer.
© Marty Zelenietz
«Les grands chevaliers ont une démarche instable qui leur donne l’air d’être un peu pompette.»
Marty est membre de la Cole Harbour Parks and Trails Association (CHPTA) et de la Nova Scotia Bird Society (NSBS). Il ne tarit pas d’éloges pour les bénévoles, qui travaillent fort pour «trouver de l’argent» et qui n’hésitent pas à «mettre les heures» pour entretenir les sentiers, qu’il qualifie de «populaires et très accessibles».
Marty est lui-même bénévole pour la CHPTA, la NSBS et BirdingPals.com; il guide des groupes sur le sentier Salt Marsh. Dans le cadre de ces circuits, il rencontre des gens de partout sur la planète, mais ses «clients» préférés demeurent ses petits-enfants.
«Ils aiment sortir, ce qui me donne l’occasion de leur montrer des choses intéressantes. Et les voir s’émerveiller m’émerveille à mon tour.»
Sur le Sentier, Marty trouve la beauté et la sérénité en toutes saisons, marées et météos. Et bien que l’ornithologie soit son passe-temps, c’est la nature changeante du terrain qui le ramène toujours au spectaculaire sentier Salt Marsh.
Quand on lui a demandé ce qui lui manquerait le plus s’il devait quitter la région, Marty a répondu sans hésiter.
«Ma partie favorite est celle où le sentier s’ouvre sur l’eau à partir de la forêt. Pour moi, sortir du bois, avoir l’eau juste là, et voir tout le paysage s’ouvrir devant moi, c’est vraiment ça. Les vues sont époustouflantes.»
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