Le Sentier Transcanadien de Vanessa : la traversée à pied du parc de la Gatineau
Écrit par Vanessa Racine
Veuillez noter que plusieurs hyperliens présents dans cet article sont en anglais.
Si vous demandez à une personne qui habite dans la région d’Ottawa quel est le meilleur endroit où faire de la randonnée près de la capitale nationale, il y a de fortes chances qu’elle vous réponde le parc de la Gatineau. Ce qui est compréhensible. D’une superficie de 361 kilomètres carrés, ce vaste parc protège une riche biodiversité et compte des kilomètres et des kilomètres de sentiers.
Pour moi, le parc de la Gatineau est comme un vieil ami. Un ami que j’ai longtemps fréquenté, et que je néglige parfois pour aller visiter des endroits moins familiers. Mais un ami que je retrouve toujours avec plaisir et qui, malgré mes nombreuses visites, continue à me surprendre et à m’éblouir.
J’étais donc bien contente de retrouver le parc de la Gatineau par une belle fin de semaine d’automne. Surtout que j’y étais pour faire une randonnée un peu différente de celles que j’ai l’habitude de faire dans le parc. J’allais tenter de le traverser du sud au nord, en suivant le tronçon du Sentier Transcanadien qu’on y trouve. Pas moins de 42 kilomètres, que j’avais l’intention de parcourir en deux jours!
Un pas à la fois : de Mont-Bleu au lac Pink
Ma randonnée a commencé dans le quartier Mont-Bleu à Gatineau, là où le Sentier Transcanadien quitte la ville, pour s’enfoncer dans la jolie forêt mixte du parc. J’ai fait mes premiers pas sur le sentier dans le parc de la Gatineau dans un état de surexcitation, mais aussi avec un léger sentiment d’appréhension. J’avais encore de la difficulté à croire que j’allais marcher jusqu’au village de Wakefield. Ça me semblait si loin!
Un pas à la fois! Et ces premiers pas se sont faits sur une piste cyclable, la façon parfaite pour trouver mon rythme, avant que le parcours du Sentier Transcanadien quitte ce sentier asphalté, pour en suivre un plus rocheux et escarpé. C’est d’ailleurs ce terrain accidenté, typique du Bouclier canadien, qui rend ce parc si populaire auprès des randonneurs.
J’ai eu l’impression que les premiers kilomètres ont filé à toute vitesse. Ce secteur du parc de la Gatineau m’est familier, comme le Sentier Transcanadien passe près de certains incontournables de la région. J’ai d’ailleurs dévié de mon parcours pour faire un détour jusqu’au lac Pink, un lac méromictique, c’est-à-dire un lac où les eaux du fond et du dessus ne se mélangent pas, avec une couleur verte particulière.
À nouveau sous le charme du parc
J’ai aussi fait un détour pour aller visiter le domaine Mackenzie-King, l’ancienne résidence d’été du premier ministre William Lyon Mackenzie King, reconnue pour son magnifique aménagement paysager, ses jardins et ses ruines.
La randonnée le long du Sentier Transcanadien m’a semblé étonnamment paisible. Dans un endroit aussi populaire que le parc de la Gatineau, il est parfois difficile de trouver un peu de tranquillité sur ses sentiers achalandés, surtout à l’automne. Cette longue randonnée m’a permis de tomber à nouveau sous le charme du parc.
Finalement, près de 20 kilomètres plus tard, au moment où mes jambes commençaient à être vraiment éreintées, je suis arrivée au magnifique lac Meech, et j’ai décidé d’arrêter là ma randonnée pour la journée.
Détour à l’un des endroits les plus photogéniques du parc
Je suis revenue au même point le lendemain, bien motivée à continuer ma marche vers le nord. Comme il me restait encore plus de 20 kilomètres à parcourir avant d’arriver à Wakefield, je m’étais promis d’éviter les détours comme la veille, et de me concentrer seulement à suivre le Sentier Transcanadien.
J’ai respecté cette promesse pendant à peine 15 minutes… Je n’ai pas pu résister de faire le détour vers les fameuses ruines Carbide Willson, sans doute l’un des endroits les plus photogéniques du parc.
Les derniers kilomètres de la traversée
Pendant la dizaine de kilomètres qui a suivi, j’ai traversé un secteur du parc de la Gatineau que je connais moins. J’ai longé le lac Meech, j’ai croisé le relais Healey et j’ai continué à monter et à descendre entre les escarpements rocheux. J’ai ressenti la fatigue plus rapidement que la veille, mais en même temps, je n’ai pas eu l’impression de voir les kilomètres passer.
L’arrivée au lac Philippe m’a presque prise par surprise. Je savais que contourner ce grand lac représentait l’une des dernières étapes avant d’arriver à Wakefield. Et comme ce secteur est mon préféré du parc, j’en ai profité pour ralentir et savourer chaque pas.
Je suis finalement arrivée à Wakefield, épuisée mais vraiment fière d’avoir parcouru tous ces kilomètres. Quelle belle façon de redécouvrir ce parc que j’aime tant!
Vanessa Racine est une ancienne journaliste, travaillant maintenant dans le domaine des communications à Ottawa. Passionnée par le plein air, les grands espaces, les voyages et l’écriture, elle partage ses récits de randonnée sur son blogue, ainsi que sur Facebook et Instagram.
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