Le Sentier Transcanadien de Sylvia : l’hiver est la meilleure saison pour contempler le ciel

Écrit par Sylvia Dekker 

Au cours des prochains mois, le ciel se donnera en spectacle et vous invitera à sortir de votre cocon douillet pour faire une promenade sous les étoiles ou un séjour en camping. C’est une invitation qui ne se refuse pas! 

L’hiver est incontestablement la meilleure saison pour faire des sorties nocturnes sur le Sentier Transcanadien, et pas seulement en raison de la tranquillité absolue et du froid cristallin. Levez les yeux par une nuit claire et froide, et vous oublierez votre sofa confortable : le ciel étoilé des longues nuits hivernales est d’une beauté sans égale, et cet hiver s’annonce particulièrement spécial! Tout ce qui se trouve au-dessus de nos têtes sera visible, des constellations aux pluies de météores, en passant par les planètes et, évidemment, les aurores boréales. 

Observer les étoiles 

Pourquoi les étoiles semblent-elles plus brillantes et la Voie lactée plus claire en hiver qu’en été? C’est parce que le ciel nocturne canadien est tourné vers le centre galactique en été, remplissant notre champ de vision avec des milliards d’étoiles, sur fond de poussière interstellaire au cœur de la Voie lactée.  

L’hiver, nous sommes tournés vers la bordure extérieure de la galaxie et contemplons notre bras de la Voie lactée qui se détache sur la noirceur infinie de l’univers. Notre ciel hivernal compte moins d’étoiles, mais celles-ci sont plus claires, plus brillantes et vraiment magnifiques! 

En résumé : l’hiver est LA saison de choix pour observer les étoiles de diverses couleurs et tailles qui scintillent. Et avec un peu d’imagination, on dirait même qu’elles ont du caractère! Tournez-vous vers le sud pour voir Orion le chasseur avec sa ceinture ornée de trois étoiles brillantes. Par une nuit très claire, vous pouvez même voir la courbe étincelante de son arc tendu. À droite, la constellation du Taureau brille de son œil orange vif, Aldébaran. Cherchez les Pléiades (aussi connues sous le nom de Sept Sœurs), un amas d’étoiles qui est visible à l’œil nu. À proximité, le Grand Chien bondit avec Sirius, l’étoile la plus brillante du ciel nocturne. 

Vers le nord, repérez la célèbre Grande Ourse, puis tracez le bord extérieur de la cuve vers l’étoile Polaire qui se trouve à l’extrémité du manche de la Petite Ourse. La constellation de Cassiopée, à proximité, est facile à reconnaître par sa forme en « W ». 

Il existe tellement de constellations à découvrir, qui constituent une carte céleste pour la navigation, les pluies de météores et autres événements astronomiques.  

Crédit photo : Sylvia Dekker

Observer les météores et les planètes 

Je n’oublierai jamais ma première pluie de météores, observée tard dans la nuit, allongée sur mon matelas de camping, et qui valait bien le froid que j’ai fini par endurer. Cet hiver, plusieurs rendez-vous nocturnes avec la nature méritent d’être inscrits à votre agenda. La nuit du 21 au 22 décembre, pendant la nouvelle lune, la pluie de météores des Ursides atteindra son pic d’activité, offrant des conditions idéales pour observer le ciel sombre et les traînées lumineuses rayonnant de la Petite Ourse. Vous pourriez apercevoir jusqu’à 10 météores par heure. 

La pluie de météores des Quadrantides devrait avoir un taux d’observabilité beaucoup plus élevé par heure. Même si le moment choisi, en pleine lune, n’est pas idéal, toute personne qui bénéficie d’un ciel dégagé et qui reste dehors tard dans la nuit du 2 janvier et très tôt le matin du 3 janvier 2026 devrait pouvoir observer de très brillantes étoiles filantes. 

Si la fatigue vous empêche de profiter d’événements célestes nocturnes, une parade de planètes débutera en janvier, et sera visible beaucoup plus tôt dans la soirée. Peu après le coucher du soleil, regardez vers le sud, près de l’horizon, pour voir Vénus, Saturne, Jupiter, Mars, Uranus et Neptune alignées. Toutes sauf deux seront visibles à l’œil nu, mais vous pouvez utiliser des jumelles pour repérer Uranus et Neptune. 

Crédit photo : Sylvia Dekker

Contempler un spectacle coloré 

Comme le cycle solaire 25 traverse actuellement sa phase descendante (le « dernier souffle »), une activité géomagnétique intense aura lieu cet hiver, créant de puissantes et fréquentes éruptions solaires, soit des aurores boréales spectaculaires et colorées. Visez le centre du diagramme de Venn représentant la météo, le lieu et le moment, et vous pourriez assister à un spectacle spectaculaire, à condition d’être à l’extérieur pour le voir. Et vous devriez l’être, car nous ne reverrons probablement pas ce phénomène à couper le souffle, aussi étendu et intense, avant une autre décennie. Surveillez les prévisions météorologiques spatiales : les fortes éjections de masse coronale qui donnent lieu aux plus beaux cieux ne sont souvent annoncées qu’un ou deux jours à l’avance.

Crédit photo : Sylvia Dekker

Conseils pour profiter au maximum du ciel hivernal 

•  Cherchez un endroit éloigné de la pollution lumineuse et choisissez les nuits autour de la nouvelle lune pour vos aventures nocturnes. Près de chez moi, le tronçon West Bragg Creek Trail du Sentier Transcanadien traverse une zone de ciel sombre. 

•  Attendez que vos yeux s’habituent à l’obscurité. Évitez de regarder votre téléphone et, une fois en position, éteignez votre lampe frontale. 

•  Même si vos yeux apprécient la vue, votre cou n’appréciera pas d’être penché vers le haut pendant de longues périodes. Trouvez un moyen de vous allonger, par exemple sur un matelas de sol, pour profiter pleinement du ciel. 

•  C’est l’hiver au Canada, donc à moins d’avoir la chance de voir un vent chinook coïncider avec un événement céleste remarquable, il fera froid. Assurez-vous d’installer un campement chaud dans lequel vous pourrez vous réfugier, prévoyez de courtes périodes à l’extérieur, couvrez-vous bien, utilisez des chauffe-pieds et sirotez une boisson chaude pendant que vous regardez le ciel s’animer. 

L’air frais, les grands espaces sauvages et la vie qu’ils abritent, des plus petites merveilles aux détails les plus infimes, sont au cœur de l’écriture de Sylvia Dekker. Cette rédactrice indépendante vit dans une petite ville située au pied des Rocheuses, dans la province de l’Alberta. Elle partage son amour pour la nature avec son mari, ses trois enfants, et maintenant, avec vous. Retrouvez-la à @syl.dekker et poursuivez votre lecture sur www.sylviadekker.com. 

À Sentier Transcanadien, nous voulons faciliter l’accès à la nature, améliorer l’expérience des usagers et usagères, et veiller à ce que la population canadienne puisse profiter en toute sécurité des espaces extérieurs pour les générations à venir. Trouvez le tronçon de sentier le plus proche de chez vous sur notre carte interactive!

Crédit photo principale : Sylvia Dekker