2 août 2019

De Sackville à Alma

Par Julie Chatelain et Simon Lacroix

Nous avions profité d’un repos merveilleux : quelques anniversaires de famille, visites à la ferme de nos bons amis et un mariage à Las Vegas. Mais il y avait un travail inachevé, nous n’avions pas terminé notre objectif pour cette saison : les Maritimes.

Un vol vers Moncton nous remis sur le sentier. En attendant l’autobus pour Sackville, nous rencontrâmes un couple sympathique à l’aéroport. Ils avaient remarqué nos sacs à dos bien chargés et nous avaient demandé si nous étions en voyage. Donna et Abraham avaient traversés le Canada à vélo, il y avait quelques années. Leur histoire nous toucha. Ils avaient tout vendu pour satisfaire leur désire d‘une vie de nomade. Établi à Moncton depuis quelque temps, ils rêvaient d’entreprendre une autre aventure. Nous leur souhaitions de réaliser ce rêve bientôt.

Nous étions restés une nuit dans un hôtel à Sackville. Au petit déjeuner, Elizabeth et David, un couple de Fredericton, nous avaient offert leur hospitalité lors de notre passage dans leur ville, dans quelques semaines. C’était un bel exemple de la gentillesse des gens des Maritimes. Nous rencontrâmes d’innombrables gens qui s’arrêtas pour nous offrir leurs hospitalités.

Nos pieds étaient heureux de marcher à nouveau, mais nos corps se plaignaient un peu à cause de nos lourds sacs à dos. Notre ‘Wheelie’ avait été expédié à Saint Jean (NB), comme nous prévoyions une piste accidentée dans la région de la Baie de Fundy. Donc, nous portions notre équipement sur nos dos. Nous étions soucieux de garder un rythme de quatre kilomètres par heure pour les premiers jours afin de minimiser les maux de pieds et les douleurs musculaires.

Comme en Nouvelle-Écosse, le sentier utilisait plusieurs routes secondaires, des anciens chemins de fer, et des sentiers. Le relief était plaisant avec des vues sur des terres agricoles. Les tronçons routiers étaient calmes et nous permettait de rêver/méditer tout éveillé en nous promenant. Notre première nuit, nous avions dormis dans un kiosque sur un étang à Memramcook. Une jeune mère avec ses deux garçons se sont arrêtés pour jaser et nous offrir leur hospitalité. Mais nous étions déjà installés dans notre tente, la prochaine fois peut-être?

La chaleur était toujours présente et ajoutait au défi de la marche, au cours de ces premiers jours. Les températures dépassaient 35 degrés Celsius avec beaucoup d’humidité. Nous avions pris une journée de repos à Moncton. Les pieds de Simon se plaignaient un peu. Était-ce la chaleur, la chaussée, ses chaussures, nous n’étions pas certains. Nous ajoutâmes un peu de coussin dans ses chaussures, quelques bandes de Kinesio sur ses pieds avec l’espoir que le sentier réduirait l’irritation qui lui causait des difficultés.

Le Sentier Transcanadien traversait la rivière Petitcodiac pour céder à une banlieue de Moncton, Riverview. Le sentier entrait ensuite les collines vers le sud pour suivre la piste Dobson vers Alma et la Baie de Fundy. Nous avions décidé de suivre une alternative (une option du Sentier Transcanadien, version 2008). Cela nous évitait de transporter plus de six jours de bouffe. Cette alternative nous permettait de suivre des petites routes côtières jusqu’à Alma. Profitant de plusieurs dépanneurs et restaurants le long du chemin, nous portions seulement trois jours de nourriture séché dans nos sac-à-dos. Les épiceries étaient rares dans cette région.

Marchant le long de la chaussée nous offrait une vue de la rivière et les terres agricoles environnantes. La rivière, d’un rouge foncer, était bordé par des rives d’argile rouge escarpées. Heureusement il y avait beaucoup de maisons le long du chemin. Nous ne dépendions pas de la rivière pour notre eau! Nous avions trouvé quelques sites cachés le long du chemin pour camper. Être discret c’était notre approche, cacher de la route sous une couverture d’arbres. Voilà, notre chez-nous pour la nuit!

Le temps se refroidissait lorsque nous entrions dans Alma, une charmante ville côtière. Il y avait des magasins, cafés, et une bonne brasserie ! Cette ville bénéficiait de sa proximité du Parc National de la Baie de Fundy et du tourisme. Après un bon café, nous avions marché un autre dix kilomètres pour atteindre le camping de Wolfe Creek. Quel régal, une douche chaude ! Notre première impression de la piste de la Baie de Fundy était super favorable. Ce beau sentier racineux, suivant les parois escarper de la baie, offrait des vues superbes. D’ailleurs, le personnel du parc avait placé des chaises Adirondack a plusieurs endroit (merci!).

Voici quelques informations sur le sentier Fundy pour ceux qui considèrent y venir : nous nous sommes enregistrés au centre d’information (parc national à Alma) et avions obtenu un permis de camping (d’arrière-pays). La piste parcourait à peu près 80 kilomètres et traversait trois parcs. Le sentier était géré par le parc national en collaboration avec l’organisation du Fundy Trail Parkway. Il existait des campings nature, premier-arrivé-premier-servi, et le sentier était un joyau côtier qui était très difficiles à traversés.

Nous vous laissons ici et reviendrons prochainement avec la continuité de notre marche le long de la Baie de Fundy. Mais pour l’instant, nous dormirons sous les pins, fraîchement lavé!

Vous nous trouverez sur le Sentier, à mettre un pied devant l’autre…

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