5 mésaventures sur le Sentier… et les leçons tirées
Le plein air est bon pour le corps et pour l’esprit. L’air frais, le chant mélodieux des oiseaux et les remarquables points de vue ont un effet thérapeutique. Une randonnée le matin ou un tour de kayak en soirée se déroule généralement sans pépin. Il arrive cependant que nous soyons confrontés à des problèmes ou à des contretemps.
Même si la plupart d’entre nous ne souhaitent pas affronter des défis supplémentaires sur le sentier (une colline escarpée est déjà suffisante), nous devons admettre que les mésaventures font souvent les meilleures histoires. Les personnes suivantes savent exactement de quoi nous parlons. Voici le récit de cinq aventuriers qui ont connu des mésaventures sur le sentier et qui en ont tiré des leçons.
Que leur sagesse vous aide dans vos propres explorations!
« Mes amis et moi parcourions un sentier en vélo entre Pittsburgh et Washington D.C. Nous nous trouvions dans un endroit sans service lorsque le pneu du vélo d’un ami creva. Nous avons alors changé la chambre à air. Une heure plus tard, le pneu creva encore. Deux d’entre nous ont délaissé le reste du groupe pour rouler intensément sur 40 kilomètres, sous la pluie battante et dans de la boue épaisse de six pouces, pour atteindre la prochaine ville et se procurer une nouvelle chambre à air. Puis, nous sommes revenus à notre point de départ. Quelle leçon en avons-nous tirée? Toujours vérifier son équipement avant de partir en excursion. »
– Mary Ann Thomas, rédactrice et infirmière voyage
« Ma première expérience de randonnée a été un sentier comportant des huttes (il s’agit essentiellement d’un sentier aménagé d’installations rustiques). Le premier soir, je préparais le souper dans une zone communautaire. Puisque je n’ai pas bien fixé la bombonne de propane au poêle, les flammes ont commencé à sortir du robinet de la bombonne lorsque j’ai allumé le poêle. Ayant rarement vécu une telle situation, j’ai figé. Heureusement, un randonneur allemand a eu la présence d’esprit de saisir rapidement le poêle et d’éteindre les flammes à l’aide d’une serviette. Maintenant, je vérifie non pas deux fois, mais bien trois fois que le poêle est fixé correctement à la bombonne de propane! »
– Daniel Baylis, rédacteur et photographe
« J’étais en randonnée avec des amis. Après quelques kilomètres de marche dans le lit d’une rivière asséchée, nous avons remarqué une grotte sur les parois d’un canyon et décidé d’aller l’explorer. J’ai grimpé jusqu’à l’entrée de la grotte pour mieux admirer le canyon en dessous, mais ce faisant, je me suis agrippé à une partie de la paroi qui s’est défaite dès que j’y ai mis un peu de poids. Je suis tombé quatre mètres plus bas et je me suis broyé le talon. La ballade en hélicoptère qui a suivi était plutôt sympa, mais pas la chirurgie et les quatre mois avec des béquilles. Mon erreur a été de ne pas être attentif. J’ai appris que les gestes les plus anodins sont souvent les plus dangereux, car nous ne sommes pas vigilants. »
– Aaron Cederberg, agent des communications à Abraham Path Initiative
« À ma toute première randonnée sur le chemin de Saint-Jacques en Espagne, j’ai rempli un sac à dos d’une capacité de 60 litres. À mon arrivée à Saint-Jean-Pied-de-Port, où je devais entamer ma marche de 800 kilomètres, je savais que je devais alléger mon sac à dos. Alors, j’en ai retiré deux livres, des vêtements et d’autres articles. Puis, j’ai jeté mon regard sur l’énorme tube de dentifrice et j’ai eu une idée de génie. En roulant fermement le bas du tube, j’ai réussi à comprimer les trois quarts du dentifrice. Je suis maintenant à la tête de groupes de randonnée sur le chemin de Saint-Jacques et j’encourage tout le monde à charger leur sac à dos légèrement! (Et je traîne un tout petit tube de dentifrice.) »
– Sue Regan Kenney, rédactrice et guide de sentier
« Je me suis préparé mentalement au scénario presque inévitable de parcourir le West Coast Trail dans la pluie et la boue. Je n’avais pas prévu cependant de trébucher, de glisser, et surtout, de tomber. L’un des incidents les plus marquants est survenu le tout premier jour. J’ai glissé sur un billot de bois mouillé et atterri en bas d’un talus. Heureusement, je ne me suis pas fait mal, car mon sac à dos a amorti le choc. Bon, c’est vrai que ma position de tortue sur le dos n’était peut-être pas la plus élégante. Voici ce que j’ai retenu : ralentir et rester le plus attentif possible sur le sentier. »
– Faizel G., avocat
Vous souhaitez mettre ces conseils en application dans une toute nouvelle section du Sentier Transcanadien? Situé juste au sud de Banff, le sentier High Rockies, qui s’étend sur environ 80 kilomètres, sera ouvert au public dès 2017!