Agir et sensibiliser pour combattre les effets des dommages causés par les intempéries sur le fleuve Wolastoq/Saint-Jean
« J’adore mon travail! »
Molly Demma utilise ses multiples compétences et talents pour faire en sorte que les mesures nécessaires à la préservation et à la protection de l’un des plus importants fleuves du Canada soient prises. Et elle le fait avec passion!
Directrice générale de la Société du fleuve Saint-Jean, elle s’emploie à saisir les occasions de mettre sur pied des projets qui ont, pour cette voie navigable historique, des retombées régionales et nationales.
Elle constate que le fleuve est un lieu de divertissement et de loisir pour un nombre grandissant de personnes. Parallèlement, les défis engendrés par des phénomènes météorologiques extrêmes et les changements climatiques sont de plus en plus nombreux.
Une rivière du patrimoine canadien
La Wolastoq (la belle et généreuse rivière), également connue sous le nom de fleuve Saint-Jean, s’étend sur 700 kilomètres à travers le Nouveau-Brunswick, le Québec et le Maine (États-Unis) et fait partie du Sentier Transcanadien. Son bassin hydrographique se trouve sur le territoire ancestral de la Première Nation Wolastoqiyik/ Wəlastəkokewiyi (peuple de la belle et généreuse rivière). Les membres de cette Première Nation vivent le long de la rivière depuis des temps immémoriaux, et celle-ci a servi, à différentes époques, de voie de communication et de transport, de lieu de pêche, de lieu de rassemblement, de jardin et d’endroit pour se baigner, naviguer et observer les oiseaux.
Marquant l’histoire, en 2013, le tronçon de 400 km de la Wolastoq qui traverse le Nouveau-Brunswick a été désigné rivière du patrimoine canadien par Parcs Canada en raison de sa valeur patrimoniale exceptionnelle.
Des signes de l’époque
« Le fleuve gagne en popularité, et il est de plus en plus utilisé », déclare Molly. Elle ajoute que « les fleuves sont extraordinaires parce qu’ils nous relient les uns aux autres ».
Pour faciliter l’accès de tous au fleuve Wolastoq|Saint-Jean, la Société du fleuve Saint-Jean possède et entretient, en partie grâce au soutien de Sentier Transcanadien, 13 quais patrimoniaux pour bateaux à vapeur construits après la Première Guerre mondiale. La Société juge que, le long du fleuve, des points d’accès propres et sûrs permettent aux communautés et à l’environnement de prospérer. De concert avec un groupe de bénévoles dévoués de la communauté, la Société procède à des nettoyages annuels sur les quais et autour de ceux-ci afin de maintenir un accès sûr pour que les visiteurs puissent profiter du fleuve.
Ces dernières années, l’organisation s’est concentrée sur la signalisation sur les quais. Elle a remplacé les petits panneaux désuets par des panneaux plus grands qui offrent aux visiteurs des renseignements clairs et concis. Le contenu de chaque panneau a été déterminé en consultation avec les parties prenantes pour faire en sorte que chacune de ces parties ait la possibilité de contribuer à ces biens communautaires.
Une augmentation des dommages liés aux intempéries
Au fil des ans, le bassin hydrographique a essuyé un nombre croissant de tempêtes qui ont causé d’importants dégâts, et cette voie navigable n’a pas été épargnée par les changements climatiques.
« Il se produit souvent des crues historiques; tout récemment, nous avons subi deux crues consécutives qui auraient normalement été qualifiées de crues centenaires et qui ont causé des dommages importants aux infrastructures publiques et privées le long du fleuve, explique Molly, ajoutant que les réparations sont plus nombreuses, plus fréquentes, et qu’elles coûtent plus cher, car les dommages sont plus importants. »
Elle explique également que pour ce qui est des quais patrimoniaux qui servent de points d’accès, « nous ne pouvons malheureusement pas toujours procéder sur le champ aux réparations en raison de contraintes financières, ce qui peut réduire l’accessibilité au fleuve. » Sur une note positive, le soutien financier de Sentier Transcanadien ainsi que le financement important accordé par la province du Nouveau-Brunswick permettent à la Société d’entreprendre un projet de remise à neuf des quais, une fois par génération, qui profitera, pour les années à venir, aux visiteurs et à tous ceux qui vivent à proximité.
La crue annuelle, qui fait monter jusqu’à six mètres (ou plus) le niveau du fleuve, est un phénomène bien connu. « Des tempêtes ont désormais lieu toute l’année, nous devons donc être proactifs et vigilants pour prévenir autant que possible les dommages qui peuvent survenir », déclare Molly.
La présence accrue d’espèces envahissantes telles que le myriophylle en épi, qui pousse en eau peu profonde comme autour des quais et des rampes publiques de mise à l’eau, constitue un autre problème dans la région. En conséquence, « nous avons collaboré avec le Conseil canadien sur les espèces envahissantes et le Conseil des espèces envahissantes du Nouveau-Brunswick à l’élaboration d’une campagne intitulée Nettoyez, videz, séchez pour aider à freiner la propagation de cette plante », indique Molly. « La présence de panneaux d’information indique aux plaisanciers qu’ils peuvent aider à ralentir la propagation de cette espèce envahissante. »
Agir et sensibiliser
La Société du fleuve Saint-Jean prend les mesures nécessaires pour atténuer les problèmes et sensibiliser les visiteurs qui fréquentent le fleuve. Plus de 30 organismes à but non lucratif travaillent le long de cette voie navigable et, selon Molly, « nous jouons tous un rôle et nous collaborons souvent pour régler les enjeux ».
« Je suis fière de faire partie d’un groupe d’experts, de scientifiques et de membres de la communauté qui travaillent en collaboration pour faire honneur à ce bien précieux que constitue pour tous un fleuve sain », conclut Molly.
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